Trail Ventoux 2012
« Ding Dong » réveil 5h45 et avec une heure en moins c’est pas du gâteau pour moi, déjeuner léger avec un café et hop en voiture direction Bédoin pour prendre le départ du 10e trail du Ventoux ( ma 3e participation )
Même en arrivant vers 7h, je dois me garer assez loin de la ligne de départ mais c’est la règle du jeu dans ce type de gros rendez-vous sportif.
Je vais récupérer mon dossard et là je rencontre déjà quelques amis coureurs, cela fait plaisir car pour une fois je ne suis pas accompagné de ma famille pour m’encourager.
Je retourne à la voiture pour m’habiller. Pas terrible en bord de route.
Enfin je me dirige vers la ligne de départ où je discute avec le TEAM D+.
Je me sens bien et je place dans la première moitié du peloton.
Le soleil est au rendez-vous ce qui va nous permettre d’accéder au Ventoux (ce qui n’est pas toujours possible)
Le plateau des prétendants à la victoire est impressionnant (homme et femme) ce qui implique que les 50 premières places sont quasiment déjà connues mais dans quel ordre ???
On s’élance, le départ sur une partie goudronnée est rapide comme souvent puisque il y a un départ commun aux deux distances (46 et 26 km).
La première côte arrive et je fais l’erreur de vouloir rester au contact d’un petit groupe car je me sens bien, bien entendu je vais le payer plus tard !!
Je rattrape Michel qui lui aussi participe à cette fête.
Nous sommes rapidement en monotrace, les paysages sont grandioses avec les premiers rayons de soleil.
On monte des rochers, on continu à progresser en dénivelé toujours positif et vers le 10e km je suis encouragé par la famille Gaspard qui va me suivre quelques temps.
Vers le premier ravito 14e km, Alain me donne à manger et me prodigue quelques conseils.
Je sens que je suis en sur régime.
Les deux parcours se séparent et une grosse côte m’oblige à m’employer un peu plus et « crac » une légère contracture apparaît à mon fessier droit. Je vais la traîner toute la course.
Peu de temps après vers 16e km, un coup de pompe, j’ai oublié de prendre un gel et le temps que celui-ci fasse effet, je ralenti.
Je suis bien vite rattraper par des coureurs qui ne sont pas loin de moi….
Nous passons maintenant sur une partie hyper technique avec des rochers saillants où la course est quasiment impossible, on grimpe, on saute …. bref je suis mal.
Je ne m’arrête pas mais je vois bien que ma moyenne horaire n’est pas géniale.
Certains coureurs me dépassent et j’en dépasse d’autres, personne n’est à la fête et les discussions sont inexistante.
Enfin j’aperçois le sommet mais il est encore loin. Une dernière montée et j’y suis enfin.
A quelque part je suis soulagé même si je sais que la course est loin d’être fini.
Nous descendons rapidement vers le Chalet Reinard pour être accueilli pour le 2e ravito.
Je prends mon temps et je me restaure (pâte de fruit, TUC et autres).
Cela fait maintenant près de 3 heures que je cours et le soleil ainsi que la chaleur sont bien présent
Je redoute que cette dernière soit encore plus présent en perdant de l’altitude.
Pour le moment, j’apprécie la descente tout d’abord cool puis assez raide avec des passages techniques peu reposant et assez traumatisant.
Lors d’une descente mon genou gauche commence à me tirer !!
Il est illusoire de croire que ce trail se résume en une montée et une descente, le retour vers Bédoin est un succession de montée et des descentes qui usent.
Je tire un trail sur mon ambition de faire 5h45 lors de la dernière grosse montée car une crampe à l’intérieur de ma cuisse gauche m’oblige à m’arrêter. Heureusement que je ne suis qu’à quelques mètre du but.
Je prends un nouveau gel et après cinq minutes la machine se remet en marche avec des sensations qui reviennent. C’est assez étrange de passer du mauvais au bon …. mais c’est agréable.
On s’engage alors sur la descente de la combe de Malaval qui cette année n’est pas la dernière difficulté puisque le parcours a été dévié et rallongé.
Je rejoins Pascal qui n’est pas au mieux (un peu comme moi il y a 30 minutes) et à qui je donne de l’eau.
Un long DFCI, un montée en monotrace et un long chemin ponctué par une route goudronnée viendront clôturer cette épreuve.
Il semble ( chiffre non officiel pour l’instant ) qu’il y ait eu de nombreux abandons.
Je fini 130 e en 5h58 sur 612 finisher à 15 minutes de mon ambition initiale.
A l’arrivée, je prends le temps de me reposer et alors que moins de 200 coureurs sont arrivées, le speaker annonce le début de la remise des prix ???? même si c’est vrai que le premier est arrivé il y a deux heures, le respect de la grande masse est un peu bafoué. Dommage car il faisait beau et l’après-midi commençait à peine.
Je retiens que ce gros trail de début de saison est difficile surtout quand c’est la première course de l‘année et quand on manque comme moi de travail sur des longues montées.
La vidéo est là .....